vendredi 14 juin 2013
Si vous cherchez une idée de balade originale dans Bordeaux, une balade aux allures de chasse aux trésors, je vous propose de partir à la recherche des clous topographiques de la ville!
Ces clous en fonte, encastrés dans les monuments et bâtiments de la ville permettent aux géomètres de repérer le niveau du sol.
Comme indiqué sur les clous, leur point d'origine est le clou qui se trouve sur le pont de pierre. A chaque découverte, vous saurez vous situer par rapport au précédent, savoir si vous êtes plus haut ou plus bas!
Il y en a un peu partout dans la ville, en voici quelques exemples:
Commencez par le clou de la porte Dijeaux à Gambetta:
Prenez la rue des remparts derrière à droite sur la photo, contournez la place Pey Berland, remontez le cours Pasteur, au niveau du 41, prenez la rue de Lalande et remontez le jusqu'au croisement avec la rue Magendie. C'est ici que vous trouverez notre second clou.
Pour la petite anecdote, ce magnifique bâtiment du 19e siècle, sur lequel se trouve le clou a été rénové il n'y a pas longtemps... mais est à l'abandon! Les ouvertures sont murées pour éviter les squatteurs, certaines ont eu le temps d'être vitrées, d'autres sont encore ouvertes mais l'entrée est protégée par des grilles.
Pourquoi un tel "carnage" me direz-vous? Simplement parce que le maître d'ouvrage a préféré privilégier le rendement plutôt que de garder l'âme du bâtiment en voulant rajouter des étages intermédiaires supplémentaires pour rentabiliser au mieux son investissement.
Mais cela était sans compter sur la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) qui se trouve JUSTE de l'autre côté de la rue et qui compte bien faire respecter les règles de rénovation et qui a fait stopper net les travaux!
Si vous vous attardez à faire le tour du bâtiment, vous pourrez voir les fers immondes des planchers traverser les fenêtres, mais une belle surprise vous attend sur l'arrière, une magnifique coupole et sa charpente en bois sont visibles par les ouvertures nues.
Reprenons le cours Pasteur jusqu'à la victoire et vous trouverez le 3eme clou sur la porte d'Aquitaine.
hop hop hop, c'est reparti par le cours de la Marne, deuxième rue à droite, c'est la rue Kleber, remontez la jusqu'au croisement avec la rue Videau, c'est là que vous trouverez le 4eme clou.
Voilà, c'était juste un petit tour pour donner un exemple des clous que l'on peut trouver sur différents types de bâtiments.
Certainement que sur ce trajet vous trouverez d'autres clous topo, le but étant de faire des trouvailles.
Alors si vous faites d'autres découvertes, prenez les en photos et partagez les nous!
Si quelqu'un passe par là et connait l'histoire de ces clous, je suis preneuse!
dimanche 9 juin 2013
On 9.6.13 by Laurène in Architecture No comments
L'hotel FENWICK
Quelle est la particularité de ce bâtiment?
L'ancien hôtel Fenwick, (angle du quai des Chartrons et du cours Xavier Arnozan) est une perle d'architecture bordelaise.
Tout d'abord, sa destination première:
Joseph Fenwick: né à Cherryfields dans le Maryland aux États-Unis est un négociant en vin qui exerce dans l'import-export, il habite Bordeaux, possède des vignes près de la Chartreuse Saint Bruno et fait construire ce bâtiment en 1795.
En 1790, Fenwick est nommé consul des États-unis par Georges Washington, c'est le premier à occuper ce poste. L’hôtel Fenwick devient donc le premier consulat des États-Unis dans le monde.
Outre les faits historiques, ce bâtiment est remarquable de par son architecture. Tout d'abord ce qui se dégage au premier regard, ce sont ces volets persiennés blancs.
En effet la mode de l'époque pour les bâtiments de la bourgeoisie était de poser les volets côté intérieur, ce qui dénote fortement du style Louis XV des façades des quais. Ce bâtiment a donc été précurseur de cette mode des volets à persienne, importée tout droit du nouveau monde.
Les autres particularités de son architecture qui montre les origines outre-atlantique de son propriétaire, sont:
- le balcon du premier étage qui cour tout le long de la façade au 1er étage
- les linteaux plein cintre du premier étage
- les tours de vigie, bien que communes sur les toits bordelais, sont d'un tout autre style.
Certains éléments semblent tout droit importés de Louisiane, d'autres de la côte nord-est. C'est ce qui est intéressant dans ce bâtiment, il invite au voyage, tant géographique que temporel.
La grande porte et les éléments qui la composent ne sont pas d'origine, réalisé en 1870, elle reprend des éléments des grandes colonnes rostrales de la place des quinconces, les proues des goélettes mais qui semblent beaucoup plus travaillées avec des armes supplémentaires. Il serait intéressant d'en connaitre la signification.
(Architecte: Jean-Baptiste DUFART 1752-1820)
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